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Exposition – La Couleur du temps

A la Galerie Juvénal
Du samedi 28 juin au dimanche 24 août 2025
Vernissage le vendredi 27 juin 2025 à 18h30

L’espace Saint-Mengold à Huy accueille cet été l’exposition itinérante « Le Bruit de la couleur » : une sélection proposée par la Fondation Province de Liège pour l’Art et la Culture qui englobe des installations, des photographies, des peintures, des dessins, des sculptures et des vidéos, et qui met par ailleurs en lumière des artistes liégeois issus de ses collections. Comme les expos d’été de la Fondation Bolly-Charlier se présentent d’habitude sous le titre générique « L’Air du temps », celle de cet été 2025 a donc pris le pli de s’appeler « La Couleur du temps », de s’inspirer de sa voisine (« Le Bruit de la couleur ») et d’y référer assez directement, de façon à la fois distincte et spécifique, mais aussi complémentaire. Quatre artistes, Maud Dallemagne, Simon Médard, Loïc Moons et Mathilde Quewet, ont été invités à montrer leurs créations nouvelles au sein de la Galerie Juvénal : manière d’amplifier au maximum le rayonnement conjoint des deux expositions voisines, et de soutenir les artistes invités à travers des focus particuliers tout en leur laissant une grande liberté d’approche et de propos.

Artiste multidisciplinaire aguerrie pratiquant volontiers le petit format, l’artisanat et l’expérimentation, Maud Dallemagne compose, le plus souvent de manière spontanée et inventive, une imagerie ludique ou onirique qui privilégie la matière, l’intensité des couleurs, la richesse des formes. Davantage concentrée sur les techniques minutieuses de la couture et du crochet, appréciant les textiles de seconde main qui composent la majeure partie de ses sculptures, Mathilde Quewet laisse ses êtres (vaguement) anthropomorphes se transformer au gré des circonstances de la vie, les objets porter malgré eux des bribes d’histoires vécues — et les interprétations, flotter. Autodidacte et touche-à-tout (et notamment au cinéma d’animation), Simon Médard aime traiter en grand format des formes et des couleurs qu’il s’approprie ou détourne avec joie, presque avec jubilation, empruntant aussi librement aux connotations de la typographie, du street art ou du dessin d’enfant, puisant tantôt dans la nuance une forme de méditation, tantôt dans les assemblages une échappée vers de petites cosmogonies toutes personnelles… Quant à Loïc Moons, enfin, c’est à une grammaire picturale plus inquiète, plus sobre ou plus intériorisée qu’il invite à s’initier ; il récupère, recycle et collecte, salit les supports, accueille les accidents, happe les figures du monde en transit, suit parfois les traces d’un vague personnage — qui pourrait être lui — parmi les signes d’une culture pop sûrement un peu japonaise sur les bords…

Outre une communauté de génération (autour de la trentaine ou de la quarantaine), une proximité géographique (région liégeoise) et un équilibre bienvenu au niveau de la parité, ce qui relie surtout les quatre artistes est un élan partagé, le désir de la rencontre, le plaisir dans la couleur ; la tentative osée de rapprocher des univers débridés (et colorés) sans pour autant risquer le mélange ou la dilution. Supports, formats, matières, tonalités — y compris dans les touches d’humour — s’ouvrent à une puissante et inspirante diversité.

C’est donc à une sorte de « (re)composition à huit mains », commune et concertée, ou de juxtaposition fertile, que les quatre artistes ont voulu s’adonner. Favorisés par les nombreuses rencontres et activités estivales en amont, autour de la Place Verte, et par une fréquentation et une préparation fluides, les liens de complicité, humaine autant qu’artistique, n’en apparaissent ici que plus tangibles. Redonnant au temps, l’espace d’un été, toutes ces couleurs qui trop souvent lui manquent…

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